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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 20:52

Longtemps, j'ai cru que j'avais besoin d'elle, seulement d'elle pour avancer. Mais finalement, je me suis bien trompée. Je n'ai pas besoin de ses crises de jalousie, de ses sautes d'humeurs, de sa folie, de son narcissisme, de la façon dont elle tombe rapidement amoureuse.

Tu sais, il y a quelques années, surement trois ans en arrière, j'ai été en dépression. Il y a quelques jours, j'ai appris que lorsque mes parents me laissaient seule, ils cachaient les médicaments de peur que j'en prenne. Tu ne peux pas savoir comme ça fait mal. Non pas de savoir que mes parents se faisaient un sang d'encre, mais de savoir que j'allais si mal. Je savais que j'allais mal, que j'avais besoin de mon psychologue, de soutien, de réconfort, mais je ne savais pas que j'avais l'air de vouloir mourir. C'est vrai que j'ai eu des idées pas super joyeuses, mais je suis encore là, et pour longtemps ! Entendre de la propre voix de ta mère "quand on partait, on avait tellement peur qu'on cachait tous les médicaments" ça te tue, ça te blesse parce qu'à cette époque tu ne t'en rends pas compte. J'ai été une sorte de boulet pour mes parents à faire mes crises de pleurs, à parler peu, à ne jamais sortir, à m'enfermer dans ma chambre.

Oui, j'ai pensé en finir. A boire jusqu'à ne plus rien sentir, jusqu'à partir autre part. Mais tu vois, j'aime tellement ma famille que je me suis accrochée pour eux. Je ne pouvais pas les laisser comme ça parce que j'allais mal et que tout m'était insupportable. Je ne pouvais pas laisser mon frère et mes sœurs en plan, qu'allaient-ils mettre dans la case frères/sœurs ? "Maryne - 08/11/1994 morte" ? Non, c'est impossible pour des enfants d'écrire ça. Je ne pouvais pas laisser le peu d'amis que j'avais, que j'ai toujours. En fait, il m'était impossible de faire du mal à qui que se soit, quitte à souffrir moi.

Et puis j'ai compris qu'il fallait que j'avance même si c'était dur. J'ai baissé les bras plus d'une fois tu sais, mais j'ai poursuivi une lumière, un espoir d'aller mieux. J'ai soigné ma jalousie, ma possessivité et j'ai pris mon courage à deux mains pour avancer dans cette vie pas évidente. Aujourd'hui, je ne sors toujours pas beaucoup. Ma maison est mon bunker, ma chambre mon cocon. Je n'ai pas besoin de sortir, boire, fumer pour me sentir vivante.

Désormais, j'ai décidé de passer mon permis, d'étudier, de réussir chaque session de partiels, de partir étudier à l'étranger en troisième année, de tenter l'ESJ de Lille ou de Paris avec un Master Journalisme de Sports (la classe, non ?) ou alors un Master Journalisme dans différentes universités qu'à Lyon. Je vais aussi voir Indochine en juin à Paris et me faire un nouveau tatouage et un piercing, mais je ne sais pas encore où pour le piercing.

Je suis heureuse. J'ai envie de faire pleins de choses, mais surtout de montrer au monde entier que je suis heureuse. Que je n'ai besoin de personne, que je m'en suis sortie, que je sais réellement sourire et non plus seulement pleurer quand on me dit quelque chose. Ne va pas croire que je n'ai pas de cœur car c'est le contraire : je pleure encore facilement, pour rien. Surtout quand je lis des textes, quand je regarde des films. Mais je ne pleure plus sans pouvoir m'arrêter. Je suis fière de ce que je deviens, qui aurait cru il y a trois ans que je dirais ça ? Que je serais là ? Pas moi. Même si certaines personnes tentent de m'éloigner des personnes que j'aime, ça ne m'atteint plus. Je passe au-dessus. Si les gens ne comprennent pas, ce n'est pas mon problème, c'est le leur. Tout ce qu'il me manque désormais, c'est l'amour.

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